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Prix des céréales - Géopolitique, macroéconomie et météo concourent au repli des cours

24 августа 2023 года

L’évolution des cotations des céréales françaises (blé, orge, maïs) entre le 21 et le 22 août 2023, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs ont reculé sur le marché physique français entre le 21 et le 22 août, dans le sillage des contrats Euronext en blé (baisse sur la première échéance, évolution contrastée sur les suivantes) et en maïs (sur toutes échéances, exception faite d’août 2024 en légère hausse). Sur le CBOT, si les cours du maïs ont bien perdu du terrain (toutes échéances confondues), ceux du blé ont pour leur part progressé, quelle que soit l’échéance. En jeu, la dégradation des conditions de culture (notamment en blé) aux Etats-Unis, la baisse des estimations de production de blé en Allemagne, le net retard des exportations européennes de céréales à paille et le renforcement du dollar face à l’euro. A noter également, l’amélioration des conditions de culture en Russie, qui renforce le potentiel de production, et les nouvelles attaques russes sur les infrastructures portuaires ukrainiennes (Izmail et Odessa), qui ont endommagé des silos et structures de transbordement de grains.

A noter la prochaine visite du président turc en Russie pour s’entretenir avec Vladimir Poutine sur une possible extension du corridor céréalier et une potentielle médiation pour résoudre le conflit russo-ukrainien.

Selon les derniers chiffres de la Commission européenne (cf. Export et import au 13 août), les chargements européens de blé tendre et d’orge sont en retrait d’une campagne sur l’autre, de façon plus marquée pour le premier que le second. Les expéditions de maïs se maintiennent, alors que ses importations sont en nette baisse par rapport à l’an dernier à la même période. Il en est de même pour les importations de colza.

Côté météo, l’Inde devrait connaître en août son niveau de précipitations le plus bas depuis 1901 (date de début des observations), en raison du phénomène El Niño, avec des conséquences sur le potentiel de production des cultures.

D’un point de vue macroéconomique, les investisseurs sont prudents après les craintes énoncées par les grandes banques centrales de voir l’inflation se maintenir au-dessus du seuil symbolique des 2 %.

Fondamentaux

• Allemagne, blé, production : 20 Mt en 2023 contre 22 Mt l’an passé, selon la DBV ;
• Russie, céréales, production : 142,2 Mt estimées de céréales (contre 133,1 Mt auparavant) dont 92,1 Mt de blé (87,1 Mt), 20,9 Mt d’orge (18,6 Mt) et 14,8 Mt de maïs (14,6 Mt), selon Sovecon ;
• 139 Mt estimées de céréales, dont 89,5 Mt de blé, selon Ikar ;
• Brésil, blé/maïs, production : récolte de la deuxième production de maïs effectuée à hauteur de 79 % des surfaces (+7 % sur la semaine, contre 90 % il y a un an) et récolte de blé réalisées sur 5 % de la sole (+1 %, contre 4%), selon la Conab.

Commerce international

• Egypte, blé, achat : 60 000 t d’origine roumaine à 270,25 $/t C&F, à charger en octobre, selon le Gasc ;
• Mexique, maïs, achat : 224 000 t d’origine états-unienne, dont 112 000 t à livrer en 2024-2025 et 112 000 t en 2025-2026 ;
• Russie, céréales, exportations : 63 Mt de céréales en 2023-2024, dont 48,5 Mt de blé, selon Ikar.

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Source: reussir.fr  |  #grain   |  Comments: 0   Views: 9

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